BONSOIR!
Puisque nous sommes tous d'accord sur le fait que je suis une sorcière, il est temps que je me penche plus précisément sur mes rituels sataniques de beauté, et ma routine que j'entretiens depuis plusieurs mois, voir années.
Avant cela, passons par un bref résumé de mon histoire capillaire: blonde cendrée de nature, j'ai commencé à me teindre les cheveux à 13 ans avec des colorations semi-permanente. Je suis passée par du brun, du châtain, du chocolat, du noir, du roux, du rouge, avant de commencer à 17 ans à décolorer mes cheveux. J'ai commencé par les pointes, puis le dessous, puis les 3/4, jusqu'à décolorer toute la tête en août 2012. Pendant deux ans je suis donc passée par du rose, du violet, du bleu, et une routine que je vous décrivais dans un précédent article. C'est à partir de ce moment là, et à cause de l'état très abîmé de mes cheveux, que j'ai commencé à m’intéresser aux soins dits "naturels" pour cheveux. J'ai commencé par arrêter les shampoings et soins au silicone, puis à chercher à réduire au maximum le sulfate.
En réalité, ce n'est pas du sulfate a proprement parler dont il faut se méfier dans nos shampoing mais de molécules beaucoup plus sophistiquées qui possèdent dans leur structure une partie "sulfate". Les plus couramment utilisés sont les Lauryl Sulfate de Sodium (SDS) et les Laureth Sulfate de Sodium (SLS). Ils ne sont pas mauvais en soi mais sont très corrosif et fragilisent les pigments des cheveux colorés. J'ai personnellement décidé d'arrêter les sulfates car j'ai constaté, en recommençant à utiliser mon shampoing Lush habituel après une cure de shikakai d'un mois, que le shampoing faisait dégorger énorme ment ma couleur. Après quelques recherches, j'en suis venue à la conclusion qu'il fallait que j'ajoute le sulfate à la liste d'ennemi publiques pour mes cheveux.
A la rentrée dernière, ayant fait le tour de mes envies de couleur de sirène, je suis revenue au roux. Pour cela, j'ai donc recommencé à utiliser des colorations de supermarché très loin de ma routine habituelle, pleine de silicone et autres. Constatant avec lassitude que lesdites colorations, non seulement abîmaient mes cheveux, mais les rendaient ternes à long termes, j'ai décidé de tester le henné, afin de revenir à une routine entièrement "naturelle" y comprit en matière de coloration.
Voici donc mes cheveux avant le henné, rescapés d'une coloration rouge faite il y a environs 2 mois. Comme vous pouvez le constater, un dégradé naturel s'est formé (auquel je m'habitue finalement), et la couleur est plutôt terne globalement, mes pointes deviennent presque blondes. Donc pour me faire mon henné, je mélange un henné roux (Henné d'Egypte de chez AromaZone) et un henné rouge (Henné du Rajasthan de chez AromaZone).
Dans un saladier, je mélange 3 cuillères à soupe de chaque avec un yahourt, deux cuillères de miel, deux cuillères d'huile d'olive, et de l'eau chaude. Libre à vous d'ajouter d'autres huiles, comme du ricin, de l'amande douce, etc. Je mélange bien le tout pour avoir une bonne consistance qui sera facilement applicable sur cheveux mouillés:
la bête.
Hécate a décidé de m'aider pour mes rituels sataniques. Elle ne recommande pas.
Le principe du henné est le suivant: après l'avoir posé sur cheveux mouillé sur toute la chevelure, on
enveloppe les cheveux dans du plastique, une serviette si possible, et
on laisse poser autant de temps qu'on est capable de tenir. Personnellement j'arrive jamais à être assez patiente pour ne pas craquer au bout de quatre heures, mais certain-e-s laissent poser leur henné
toute une nuit. Il faut bien comprendre que
plus on laisse poser, plus les reflets seront visibles, et plus les cheveux seront nourris grâce à l'huile, le yahourt, etc. Contrairement aux colorations chimiques, le henné a vocation à faire du bien aux cheveux. Voici donc le résultat
trois jours après avoir rincé le henné:
Comme vous pouvez le constater, j'ai une couleur beaucoup plus orangée, plus uniforme, et des cheveux plus brillants qu'avant le henné. Malheureusement cette fois ci je n'avais pas assez laissé poser par rapport à la quantité d'huile que j'avais mise dans mon mélange.
Résultat: mes cheveux ont une
texture huileuse que vous pouvez apercevoir sur la deuxième photo.
Cela nous amène à l'étape du shampoing, donc du SHIKAKAI.
Le
shikakai est une
poudre ayurvédique dont vous trouverez les propriétés
ici. Il s'agit d'un
shampoing végétal qui a donc pour but de
laver les cheveux,
stimuler le cuir chevelu pour la pousse, et
réduire la formation de sébum, donc espacer les shampoings. Il se prépare en masque, ou, comme moi, en
macérat. Je le couple récemment avec une
autre poudre aux propriétés
antipelliculaires. Suivez le tuto :
Mes ingrédients: Shikakai, Neem, et huile de ricin.
Le mélange occupe à peu près le quart du pot.
Je remplis d'eau chaude jusqu'à la moitié:
Très ragoutant, je sais.
Après avoir touillé pour avoir une consistance homogène (le moins de grumeau possible), vous videz le pot uniformément sur vos cheveux mouillés, en répartissant le produit sur l'ensemble du cuir chevelu. Attention, il s'agit de ne surtout pas en mettre dans les yeux, car c'est très irritant !!! (oui, ça sent le vécu...). Vous n'avez plus qu'à malaxer/frotter comme un shampoing normal pendant 5 minutes, en faisant couler le produit sur les longueurs pour les laver également. Laissez poser encore 5 minutes le mélange, puis rincez la tête en arrière. Vos cheveux seront sans doute très emmêlés et il y restera des résidus de poudre. Munissez vous de votre après-shampoing habituel (sans silicone ni sulfate bien sûr, perso j'utilise le Masque Merveilleux d'Ultra Doux) et voici le résultat une fois séché:
ça brille de milles feux
VOILA, vous savez maintenant comment me ressembler,
ce qui n'est guère enviable, mais sait-on jamais.
A bientôt pour de nouvelles recettes de potion magique.